11 mars 2024

ÉTUDIER DANS UN PROGRAMME RECHERCHE | La chimiothérapie est un traitement utilisé pour détruire les cellules cancéreuses, mais elle ne peut pas toujours faire la différence entre les cellules cancéreuses et les cellules saines, c’est pourquoi certaines personnes ont des effets secondaires comme la perte de cheveux et des vomissements. Vincent Maltais-Bourgeois, étudiant à la maîtrise en ressources renouvelables, un programme de type recherche, utilise son expertise des produits naturels pour développer des molécules permettant de faire de la chimiothérapie ciblée et ainsi s’affranchir de plusieurs effets secondaires au traitement.

Pendant qu’il étudiait au cégep, Vincent se questionnait sur son parcours académique et mentionne même qu’il manquait de motivation pour les études en général. C’est pendant son baccalauréat en chimie des produits naturels qu’il y a découvert son intérêt. « La chimie organique est passionnante, on modifie la matière pour provoquer quelque chose dans le but de créer de nouvelles molécules. On a l’impression de faire de la magie. »

Pour celui qui aime comprendre les interactions entre les choses et leur utilisation, l’obtention de bourses d’été pendant son baccalauréat pour s’initier à la rechercher scientifique a été révélateur. « En commençant mon baccalauréat, la maîtrise ou le doctorat me semblait inatteignable, mais les professeurs et professeures m’ont aidé à faire cette transition tout en douceur. Leur proximité démystifie le monde de la recherche et nous montre qu’on peut nous aussi faire la différence dans les projets. » Ce premier contact lui a permis de se mettre dans la peau d’un étudiant de cycles supérieurs, de les côtoyer et de prendre de l’aisance en laboratoire. « C’est cool d’avoir la possibilité de faire de la recherche avant d’atteindre les cycles supérieurs. C’est grâce à ce type d’expérience que j’étudie à la maîtrise aujourd’hui. »

Au Laboratoire d’analyse et de séparation des essences végétales (LASEVE), où Vincent s’affaire avec plusieurs collègues étudiants, l’objectif est entre autres d’isoler de nouveaux bioproduits et molécules qui se retrouvent dans les plantes, les arbres ou les champignons de la région, par exemple, et de les caractériser. « Mon travail se concentre sur la chimie des sucres. Je regarde l’effet du sucre modifié pour moduler la cytotoxicité et la sélectivité des traitements et voir comment il agit dans différentes circonstances. »

À la maîtrise en ressources renouvelables, les équipes s’attardent à tous les aspects de la recherche pour qu’elle favorise une gestion responsable des ressources renouvelables. Que ce soit les procédés de production et d’extraction, la quantité d’énergie utilisée, la réduction de l’utilisation de substances extraites de pétrole ou la gestion des déchets, tout est réfléchi selon des principes de chimie verte et d’écoresponsabilité. « Les professeurs Jérôme Alsarraf et André Pichette, qui codirigent ma recherche, m’alimentent au quotidien avec des méthodes de travail, de la littérature, des concepts de chimie et des idées de nouvelles molécules à potentiel pharmacologique, tout en me donnant de la latitude. Ils s’assurent de notre réussite, mais aussi que nous ayons du plaisir en travaillant. »

Liens de l'article original : https://www.uqac.ca/uqactualites/creer-un-nouveau-medicament-de-chimiotherapie-ciblee-moins-toxique-pour-le-corps-et-pour-lenvironnement/